Des représentants des ministères de l’Education nationale et formation professionnelle (MENFP) et de la Santé publique et de la Population (MSPP), ont finalisé, le jeudi 6 février 2020, la Politique nationale de Santé scolaire (PNSS) élaborée avec le support technique du Réseau Francophone International pour la Promotion de la Santé (REFIPS) et de l’Organisation Panaméricaine de la Santé/Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS).
Au cours d’un atelier de travail très animé, les cadres des deux ministères ont passé au peigne fin les grandes lignes de cette politique. Les propos de mise en contexte de cette réunion de travail conjointe du Dr Erold Joseph, responsable de la Direction Santé scolaire du MENFP, ont insisté sur l’importance de la santé et l’éducation qui sont interdépendantes, dans le contexte du développement d’un pays : des élèves en bonne santé apprennent mieux, et des personnes instruites sont en meilleure santé. Pour y parvenir des efforts conjoints, santé, éducation, sécurité et environnement, sont nécessaires. Ils permettraient d’améliorer la santé des jeunes car une jeunesse en bonne santé est la clé du développement d’un pays.
Le lien entre éducation et santé est d’autant plus critique en Haïti, qui compte une population jeune. Les données de l’enquête mortalité, morbidité et utilisation des services (EMMUS VI, 2016-17) place l’âge médian à 23 ans et indique qu’environ 35.9% des enfants ont moins de 15 ans. Il est impérieux que ces jeunes aient accès à une éducation de qualité ainsi qu’à un état de santé optimal pour que les conditions de vie soient améliorées et que les Objectifs de Développement Durable ODD auxquels Haïti a adhéré, soient atteints d’ici 2030.
A ce titre, une politique nationale scolaire est nécessaire afin de garantir aux jeunes la promotion de la santé en milieu scolaire, l’environnement scolaire, l’éducation à la santé, les services et soins de santé et de nutrition à l’école.
La nouvelle PNSS, inédite en Haïti, met donc l’accent sur l’importance de la santé en milieu scolaire. Ses grands axes d’intervention se rallient au plan d’action pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent de l’OPS/OMS (2018-2030) ; plan qui propose une approche intégrée pour renforcer la santé et le bien-être tout au long du cycle de vie. Au terme de son élaboration, le document sera paraphé par les deux ministres en vue d’assurer sa mise en œuvre. L’OPS/OMS renforce ainsi son engagement à soutenir un travail intersectoriel pour la promotion de la santé.
Photo : Greslet Etienne
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